Minimiser biais et erreurs dans les enquêtes en ligne

Éviter des erreurs dans les résultats, c’est un objectif majeur dans toutes les enquêtes et sondages. Les biais statistiques sont divers et varient selon le type de questionnaire et la méthodologie d’enquête. Dans cet article, un focus sur l’erreur d’échantillonnage, l’erreur de couverture, l’erreur de mesure et l’erreur de non-réponse.

Des mes études initiales en théorie des sondages, j’ai retenu une chose : les biais sont à la fois le fonds de commerce et l’ennemi juré du statisticien ! Chacun ses paradoxes, n’est-ce pas ?

Pour le concepteur d’enquête en ligne que vous êtes (du moins je le suppose puisque vous êtes en train de lire cet article), il est important de connaître ces biais et chercher à les minimiser car ils engendrent potentiellement des erreurs graves dans les résultats.

On peut distinguer quatre sources principales d’erreurs dans les études quantitatives :

1. l’erreur d’échantillonnage
2. l’erreur de couverture
3. l’erreur de mesure
4. l’erreur de non-réponse

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On évoque ce type de biais lorsque l’échantillon interrogé (celui auprès duquel on recueille les données) ne représente pas correctement la population que l’on étudie. On touche ici au principe même du sondage : pour qu’on puisse extrapoler les résultats d’une enquête à la population toute entière, l’échantillon doit être représentatif de cette population mère.

L’erreur d’échantillonnage existe potentiellement dans toutes les enquêtes par sondage, quel que soit le mode d’administration des questionnaires (par téléphone, en face-à-face ou auto-administré). Elle est inhérente au fait que l’on n’interroge qu’un échantillon et non pas toute la population.

Cela n’empêche pas la plupart des enquêtes de donner des résultats pertinents, s’ils s’appuient sur des bases statistiques solides et des plans de sondage bien faits.

Pour vous aider, voici un schéma qui présente les principaux concepts à maîtriser (cette figure est reproduite à partir de l’ouvrage Etudes et analyses marketing dont la 8ème édition est parue chez Pearson en août 2018) :

Vous trouverez plus d’explications sur ces différentes notions dans d’autres articles de ce blog, notamment ceux portant sur les techniques d’échantillonnage. Je vous invite à poursuivre votre lecture.

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C’est souvent le principal problème évoqué à propos des études en ligne. L’erreur de couverture se produit en effet quand la base de sondage dans laquelle on tire l’échantillon ne comprend pas tous les éléments de la population à étudier, autrement dit elle ne « couvre » pas toute la population à étudier. Et, de façon évidente, seules les personnes qui ont accès à internet peuvent répondre à un questionnaire en ligne, ce qui ne fait pas 100% de la population française !

Cependant ce n’est pas la seule cause possible. Quand on veut faire un sondage sérieux, il est essentiel de commencer par définir précisément la population que l’on cherche à étudier (on l’appelle aussi la population mère). Puis, l’une des clés pour éviter les biais liés à l’erreur de couverture consiste à s’assurer que la base de sondage de laquelle l’échantillon est issu est exhaustive.

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C’est la plus difficile à mesurer. Si si, sans rire, c’est vrai ! L’erreur de mesure est liée à l’inexactitude ou l’imprécision des réponses. Comme dans les sciences exactes, elle trouve son origine dans l’instrument utilisé pour mesurer. Dans notre cas, l’instrument de mesure c’est le questionnaire.

Pour minimiser son impact, autrement dit pour recueillir autant que possible des données exactes et précises, soignez le questionnaire. Attachez-vous à le construire intelligemment, à rédiger des questions claires, à utiliser des scénarios si besoin, et testez-le bien avant de lancer l’enquête.

Si vous utilisez la plateforme d’enquêtes questionnaire-pro que nous avons développée, vous y trouverez toutes les fonctionnalités indispensables pour programmer des questionnaires efficaces.

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Elle peut prendre deux formes : soit elle est totale (si le répondant sélectionné ne répond pas), soit elle est partielle (s’il ne répond pas à toutes les questions ou abandonne en cours de route). dans les deux cas, l’erreur de non-réponse est particulièrement gênante car les résultats de l’enquête peuvent être faussés considérablement.

Ici encore, on peut réduire le taux d’abandon et les non réponses par le soin apporté à l’optimisation du questionnaire, à sa rédaction et aux messages qui l’accompagnent.

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Pour finir, un dernier conseil. Si la conception d’une enquête ou d’un sondage n’est pas votre métier (et il n’y a évidemment aucune honte à le reconnaître !), n’hésitez pas à vous faire accompagner par des experts qui ont justement, eux, les compétences nécessaires.